La magnifique église en bois de mélèze a été construite dans les années 1593-95. Rafał et Elżbieta Łyczków, propriétaires du manoir de Mała ont fourni des fonds pour sa construction. L’église a été consacrée en 1597 par le cardinal Jerzy Radziwiłł, évêque de Cracovie. La paroisse a été dédiée à l’archange saint Michel. Aujourd’hui encore, son principal symbole est la figure du saint présentée dans une pose combative, avec une lance levée et, bien sûr, un dragon vaincu à ses pieds. Déjà dans l’Ancien Testament, le reptile très ancien était utilisé comme symbole du diable.

L’archange Michel est reconnu comme le défenseur des chrétiens depuis des siècles. Les chevaliers partant au combat, les soldats et autres services en uniforme comme les policiers ont sollicité son intercession. Quiconque résistait au mal pouvait compter sur le soutien spirituel du prince des anges armé de l’épée de feu. En Pologne, il est également considéré comme le patron de certaines unités de parachutistes, des géomètres, radiologues, graveurs, escrimeurs, rémouleurs, orfèvres, soldats, policiers ainsi que de la bonne mort.

L’église de Mała dédiée à saint Michel a reçu son clocher en 1909. Sa forme lui confère le nom de clocher-mur qui est en fait un mur de briques relativement haut, avec généralement trois (parfois plus) arcades. Chacune des arches abrite une cloche.

Les premières constructions de ce type sont apparues au XIIIe siècle, dans l’architecture gothique. Leur construction était moins onéreuse qu’une tour destinée à abriter le clocher, ainsi les paroisses les plus pauvres pouvaient se permettre d’avoir leurs propres cloches. De nombreux clochers historiques de ce type ont survécu dans le sud-ouest de la France, dans la péninsule ibérique et en Amérique du Sud et centrale. En Pologne, une telle construction a été utilisée dans le cas de vieilles églises, auxquelles on ne pouvait ajouter une tour.

Dans le clocher-mur de Mała, se trouve une cloche de 1634 coulée dans l’atelier de Jakub Erlicher, fondé par Katarzyna Łyczkowa de Nowosielc.

L’église de style gothique tardif est décorée d’une tour quadrilatérale à deux étages, et le toit à un faîtage est surmonté d’une flèche en forme de pyramide avec un bulbe en étain.

À l’intérieur, les pèlerins doivent prêter attention à la belle polychromie contemporaine. Elle a été réalisée dans les années 1965-66 par les sœurs Anna et Zofia Pawłowski. Mais ce n’est pas tout, car derrière les autels latéraux ont survécu de petits fragments de la polychromie figurative historique des années 1597-1610, un véritable trésor de l’histoire de l’art.

Les autres trésors de ce lieu sont, entre autres, des peintures de la fin de la Renaissance datant d’environ 1597. Parmi elles, on trouve les représentations de la Mère de Dieu et l’Enfant Jésus, de sainte Elisabeth et Jean-Baptiste. Il y a aussi la scène de la crucifixion du Christ peinte sur une planche sur un fond doré et les représentations de sainte Barbara et sainte Catherine.

La sculpture mentionnée de l’archange Michel se trouve dans l’autel de style baroque tardif, datant d’environ 1780. Vous remarquerez également les fonds baptismaux en bois de la première moitié du XVIIIe siècle et le beau buffet d’orgue (milieu du XVIIe siècle). Il est situé sur la tribune avec un parapet incurvé à balustres de la première moitié du XVIIIe siècle.