Au cours de nos voyages au fil des sites sacrés, nous avons plus d’une fois visité des églises orthodoxes caractéristiques peintes en bleu. Le bleu est la couleur de l’innocence et du paradis, c’est pourquoi il accompagne généralement les représentations de la Vierge Marie dans le catholicisme. Dans l’Église orthodoxe, il n’est pas rare de peindre les églises en bleu pour les rapprocher symboliquement du Royaume des cieux. Celle à laquelle nous vous invitons cette fois-ci reste tout de même unique. De l’extérieur, elle est d’une couleur brune modeste et discrète, mais le franchissement de son seuil pouvait rappeler aux croyants la notion populaire du passage par les Portes du Paradis. Dans l’église de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste à Nowa Wola, c’est l’intérieur qui est dominé par le bleu et le blanc. Mais commençons, comme toujours, par l’accès à ce trésor architectural.
Nowa Wola est situé non loin de Białystok. En quittant la ville en direction de l’est, tournez vers Michałowo et suivez la route 686 vers Suszcza et Hieronimowo. De cette façon, vous trouverez rapidement la charmante église brune entourée d’un mur de pierre et de beaux grands arbres.
L’église a été construite sur un plan en croix latine, et possède un chœur fermé trilatéral, avec des salles auxiliaires et des porches des deux côtés. Les porches, ornés de petites colonnes, sont particulièrement charmants. Au-dessus du porche se trouve un clocher, et au-dessus de la partie centrale de la nef, on peut voir une coupole à tambour octogonal surmontée d’une tourelle avec une coupole à bulbe.
Comme mentionné précédemment, l’entrée nous offre une impression immédiate d’un grand contraste. La belle façade de l’édifice semble modeste par rapport au bleu et blanc de l’intérieur. Le mobilier de l’église date du XXe siècle, mais sa richesse est impressionnante.
Nowa Wola a reçu sa première église orthodoxe au milieu du XVIIIe siècle. C’était un temple de rite uniate. Environ un siècle plus tard, elle a été reprise par l’Église orthodoxe russe et a changé de nom, passant de la Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste à la Nativité-de-la-Mère-de-Dieu, puis à Saint-Michel-Archange. Malheureusement, le bâtiment n’a pas survécu jusqu’à nos jours, il a brûlé en 1915. Heureusement, les fidèles ne sont pas restés sans lieu de culte, car 7 ans plus tôt, une deuxième église a été construite, lui donnant le nom de Nativité-de-Saint-Jean-Baptiste. Elle est l’héroïne de notre texte et a survécu jusqu’à ce jour.
L’édifice a subi de profondes rénovations en 1949, 1960 et 1991. Durant cette dernière, les murs et le toit ont été réparés, l’intérieur et l’extérieur de l’église ont été peints.