La première mention de la paroisse d’Odporyszow dans le « Liber beneficiorum » de Jean Dlugosz provient de la période postérieure à 1470 et fait référence à l’église sous le vocable de Sainte-Marguerite, qui exista jusqu’au début du XVIIIe siècle. Pendant l’invasion suédoise, lorsque l’armée de Charles-Gustave brûlait la ville voisine de Zabno, une poignée de la noblesse appuyée par des chevaliers et des paysans, retranchés dans les bois près de l’église, attaqua l’armée suédoise, la dispersant et provocant la noyade de nombreux soldats suédois dans les marais à proximité. Selon la légende, la mère de Dieu serait venue en aide aux défenseurs d’Odporyszow, en pourvoyant à leur besoin en eau potable de sept sources. Dans le soi-disant « puits d’eau », la source d’eau cristalline ne tarit pas jusqu’à nos jours. Après la victoire sur les infidèles, le culte du portrait de la Mère de Dieu prit un certain relief, puis de l’ampleur et rassembla de plus en plus de foules de pèlerins. Ces derniers ont laissé de nombreuses offres votives et entrées dans les chroniques. C’est ainsi que vint l’idée de construire un nouveau temple mononef de style baroque – qui fut dédicacé le 16 septembre 1714.

Actuellement dans l’église locale on trouve: l’autel principal
avec le portrait de la mère de Dieu avec l’enfant Jésus, avec Saint-Adalbert et Saint-Stanislas, les autels secondaires avec les portraits de Sainte-Catherine, du Christ de douleur, de Saint-Joseph, un font baptismal en marbre, une chaire de style rococo, un orgue à onze jeux, les stations de la Passion de Jésus-Christ, des vitraux, un crucifix de style baroque. Devant l’entrée principale du temple se trouve un clocher à bulbe isolé couronné par une lanterne. La cloche qui y était suspendue a été fondue en 1925 dans la ville d’Udine, dans le nord de l’Italie. Dans les années 1866–1869, Jean Wnek, sculpteur, menuisier et inventeur autochtone, devant des milliers de pèlerins, effectua plusieurs vols à partir du clocher de l’église sur une machine volante qu’il confectionna lui-même. Ces exploits de pionnier audacieux, faute de preuves tangibles, n’ont pu encore être reconnus officiellement dans l’histoire de l’aviation.